Saturday night, my own personal hell. Black eyes, swollen limbs, vodka shots, and angels full of angst. Oh what to do? I love him for the clouds he brings. There is no life without pain. Or so they say. Little feelings and broken glass. My selfsame, my brother, where will you be this morning?
Autumn has come. And with it two poems...
Talk
You are a beautiful autumn sky, rosy and clear!
But the sadness in me rises like the sea,
And leaves, in ebbing, on my gloomy lips
The burning memory of its bitter silt.
—Your hand glides in vain over my swooning breast;
That which it seeks, love, is a place ransacked
By the claw and the ferocious tooth of the woman.
Seek no longer my heart; the beasts have consumed it.
My heart is a palace blasted by the crowd;
They get drunk there, kill and pull each other’s hair!
—A perfume swimming around your naked breast!…
Oh Beauty, hard scourge of the souls, you want it!
With your fiery eyes, shiny like celebrations,
Burns these tatters that the beasts have saved!
Causerie
Vous êtes un beau ciel d'automne, clair et rose!
Mais la tristesse en moi monte comme la mer,
Et laisse, en refluant, sur ma lèvre morose
Le souvenir cuisant de son limon amer.
— Ta main se glisse en vain sur mon sein qui se pâme;
Ce qu'elle cherche, amie, est un lieu saccagé
Par la griffe et la dent féroce de la femme.
Ne cherchez plus mon coeur; les bêtes l'ont mangé.
Mon coeur est un palais flétri par la cohue;
On s'y soûle, on s'y tue, on s'y prend aux cheveux!
— Un parfum nage autour de votre gorge nue!...
Ô Beauté, dur fléau des âmes, tu le veux!
Avec tes yeux de feu, brillants comme des fêtes,
Calcine ces lambeaux qu'ont épargnés les bêtes!
Autumn Song
I.
Soon we will plunge into the cold darkness;
Goodbye, vivid clearness of our too-short summers!
I hear already falling with gloomy thuds
The wood ringing on courtyard pavements.
All winter comes into my being: anger,
Hatred, shivers, horror, hard toil and intensity,
And, like the sun in its polar hell,
My heart will be no more than a red and frozen block.
Trembling, I hear every log that falls
The scaffold building has no duller echo.
My spirit is similar to the tower that gives way
Beneath the tireless, heavy blows of the battering ram.
It seems to me, rocked by these monotone thuds,
In some place a coffin is nailed with great haste.
For whom? —yesterday was the summer; here autumn comes!
This mysterious noise sounds like a departure.
II.
I love the green light from your long eyes,
Sweet beauty, but all is bitter to me today,
And nothing, neither your love, or your boudoir, or the hearth,
Is as good to me as the sun shining on the sea.
And yet love me, tender heart! Be mother,
Even to an ingrate, even to a villain;
Lover or sister, be the fleeting sweetness
Of a glorious autumn or a setting sun.
Brief task! The tomb awaits; she is eager!
Ah! Leave me, my forehead rested on your knees,
While regretting the white and torrid summer, tasting
The sweet and yellow rays of autumn’s end.
Chant d'automne
I.
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts!
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l'hiver va rentrer dans mon être: colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
II me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui? — C'était hier l'été; voici l'automne!
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.
II.
J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.
Et pourtant aimez-moi, tendre coeur! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.
Courte tâche! La tombe attend; elle est avide!
Ah! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux!
You are a beautiful autumn sky, rosy and clear!
But the sadness in me rises like the sea,
And leaves, in ebbing, on my gloomy lips
The burning memory of its bitter silt.
—Your hand glides in vain over my swooning breast;
That which it seeks, love, is a place ransacked
By the claw and the ferocious tooth of the woman.
Seek no longer my heart; the beasts have consumed it.
My heart is a palace blasted by the crowd;
They get drunk there, kill and pull each other’s hair!
—A perfume swimming around your naked breast!…
Oh Beauty, hard scourge of the souls, you want it!
With your fiery eyes, shiny like celebrations,
Burns these tatters that the beasts have saved!
Causerie
Vous êtes un beau ciel d'automne, clair et rose!
Mais la tristesse en moi monte comme la mer,
Et laisse, en refluant, sur ma lèvre morose
Le souvenir cuisant de son limon amer.
— Ta main se glisse en vain sur mon sein qui se pâme;
Ce qu'elle cherche, amie, est un lieu saccagé
Par la griffe et la dent féroce de la femme.
Ne cherchez plus mon coeur; les bêtes l'ont mangé.
Mon coeur est un palais flétri par la cohue;
On s'y soûle, on s'y tue, on s'y prend aux cheveux!
— Un parfum nage autour de votre gorge nue!...
Ô Beauté, dur fléau des âmes, tu le veux!
Avec tes yeux de feu, brillants comme des fêtes,
Calcine ces lambeaux qu'ont épargnés les bêtes!
Autumn Song
I.
Soon we will plunge into the cold darkness;
Goodbye, vivid clearness of our too-short summers!
I hear already falling with gloomy thuds
The wood ringing on courtyard pavements.
All winter comes into my being: anger,
Hatred, shivers, horror, hard toil and intensity,
And, like the sun in its polar hell,
My heart will be no more than a red and frozen block.
Trembling, I hear every log that falls
The scaffold building has no duller echo.
My spirit is similar to the tower that gives way
Beneath the tireless, heavy blows of the battering ram.
It seems to me, rocked by these monotone thuds,
In some place a coffin is nailed with great haste.
For whom? —yesterday was the summer; here autumn comes!
This mysterious noise sounds like a departure.
II.
I love the green light from your long eyes,
Sweet beauty, but all is bitter to me today,
And nothing, neither your love, or your boudoir, or the hearth,
Is as good to me as the sun shining on the sea.
And yet love me, tender heart! Be mother,
Even to an ingrate, even to a villain;
Lover or sister, be the fleeting sweetness
Of a glorious autumn or a setting sun.
Brief task! The tomb awaits; she is eager!
Ah! Leave me, my forehead rested on your knees,
While regretting the white and torrid summer, tasting
The sweet and yellow rays of autumn’s end.
Chant d'automne
I.
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts!
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l'hiver va rentrer dans mon être: colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
II me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui? — C'était hier l'été; voici l'automne!
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.
II.
J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.
Et pourtant aimez-moi, tendre coeur! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.
Courte tâche! La tombe attend; elle est avide!
Ah! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux!
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